Le Parisien – A propos des contrats d’assurance

par
Maître de Caumont
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10 décembre 2010

Maître Eric de Caumont répond à trois questions concernant les contrats d’assurance dans le journal « Le Parisien » du 22 novembre 2010

« II faut se méfier quand on vous propose beaucoup d’options »

Quels sont les litiges les plus fréquents entre assureurs et assurés ?

En cas de vol de leur voiture, certains assurés ayant contracté une garantie spécifique découvrent que leur assureur exige qu’il y ait eu effraction ou violence lors du délit… Dans le cas contraire, il refuse de les rembourser. C’est un scandale car les vols dits « propres » existent ! Autre situation problématique : vous vendez votre voiture et l’acheteur vous a remis
un chèque qui se révèle volé. La quasi-totalité des compagnies refuse d’indemniser ce type d’abus pourtant manifeste.

Les conseillers touchent-ils des commissions sur les garanties qu’ils vendent ?

Certains sûrement ! Il existe trois catégories de sociétés d’assurance. Les traditionnelles, les mutuelles et les assureurs directs. Il faut être vigilant car certains jouent avec les
appellations, comme MMA qui n’est pas une mutuelle mais une compagnie d’assurance traditionnelle. Les assureurs traditionnels font « de l’argent ». Alors méfiance quand un agent
propose beaucoup d’options… Il cherche sans doute à gonfler le contrat et à toucher des commissions. Je préfère les mutuelles. Le profit n’est pas leur objectif premier. En général, elles sont moins chères. Les assureurs directs, eux, attirent les clients avec des prix bas. Ils sont plutôt bons quand tout va bien, mais ça se complique le jour où il y a un sinistre difficile à gérer et que tout doit se régler sur Internet ou par téléphone…

Que peut faire un particulier si aucun assureur n’accepte d’assurer son véhicule ?

Si aucune compagnie ne veut prendre le risque de vous assurer en raison du malus ou de sinistres et litiges à répétition, il faut s’adresser au Bureau central de tarification. Cette administration indépendante en contraindra une à vous prendre en charge et fixera le montant de la prime dont vous devrez vous acquitter.