L’Express.fr – Motos-radars : « Un moyen de racketter les automobilistes »

par
Maître de Caumont
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8 avril 2011

Extrait d’un article écrit par Yves Montuelle, paru sur LExpress.fr le 28/03/2011 dans lequel Me de Caumont s’exprime sur la prochaine mise en oeuvre de motos-radars :

« Des motos banalisées seront équipées cet été de radars pour contrôler la vitesse des véhicules sur les routes de France.
En matière de sécurité routière, Nicolas Sarkozy demandait fin janvier une multiplication des actions pour « amplifier » les bons résultats de 2010. Cet été, des radars embarqués sur des motos banalisées feront leur apparition. Une initiative du ministère de l’Intérieur, qui n’est pas du goût des avocats d’automobilistes.

Techniquement, ces radars ne sont pas encore homologués: ils doivent être testés en situation réelle pour évaluer leur fiabilité. Mais les avocats des automobilistes émettent déjà des doutes quant à la faisabilité d’embarquer ce genre d’équipement sur des deux-roues. « Un radar est un matériel encombrant, difficile à manipuler sur une moto. Il n’est pas question que la police utilise ce système avant une homologation », explique Me Eric de Caumont, porte-parole de l’association Défense du citoyen automobiliste (DCA).

Le but – annoncé par le gouvernement – de ces nouvelles « motos-radars » est de passer sous le seuil des 3000 morts sur les routes de France en 2012. Pour la première fois, en 2010, le nombre de victimes était descendu sous la barre des 4000.

Me De Caumont regrette la politique de répression excessive du gouvernement en matière de sécurité routière. « Ces motos-radars permettront de racketter un peu plus les automobilistes », déplore l’avocat. Ce projet de radars embarqués sur des motos est pervers, ajoute l’avocat. La police contrôle la vitesse des voitures par l’arrière « pour être sûr de ne pas rater les plaques d’immatriculation », plutôt que par l’avant pour contrôler l’identité des conducteurs. « Ce système privilégie clairement la rentabilisation », dénonce le spécialiste de la défense des automobilistes.

Le conseil remet également en cause l’efficacité de cette mesure. Une politique de prévention serait plus efficace que « cette hyper répression inutile », conclut le porte-parole de l’association DCA. […]«